Vanille était entrée à pas le loup, revenant d'une baignade fraîche et matinale: s'être roulée dans le sable près du feu hier avec mis son corps à l'épreuse, un bain s'imposait. Elle attrape une bûche tout en se dirigeant vers le feu... la laissant tomber au milieu des flammes dans un crépitement d'étincelles. La girl sursaute et sourit, surprise d'avoir été entendue pas son Maître "Nidan my Mighty Master." lui lance-t-elle doucement.
Drakkon Constantine glisse une main curieuse dans les grains de caféine, ses doigts cherchant à broyer la matière pour en faire ressortir les arômes. Le café goréen est son péché mignon, et il viendra d'un reniflenent conquis s'imprégner de l'odeur "Il semble différent celui-ci... plus fort... et quelque chose... je sais pas... de nouveau."
Vanille vient plus près de son Maître, intriguée par son geste et surtout pour venir voir ce qui se trouve dans la caisse. Elle est tout de suite assaillie par le parfum des grains de blackwine, lançant un sourire radieux vers Flow " Ooh celui-là te mettra de bonne humeur le matin!" Elle baisse à nouveau les yeux sur le contenu de la caisse et n'y résiste pas, plongeant les mains dedans et s'amuse à faire rouler les petites boules entre ses doigts... cette sensation est agréable et... déstressante.
Drakkon Constantine vient écraser une graine entre les doigts, la poussière de blackwine collant immédiatement à cause de la moiteur de sa peau. Il vient avec un sourire dévisager sa kajira "Il sera d'autant plus agréable que c'est un cadeau. Visiblement, cette cité veut commercer avec nous." Sa main vient caresser la joue de Vanille alors qu'il brise une nouvelle graine et porte les doigts de sa main droite enduite de blackwine poudreux à ses lèvres. Il tosse la saveur corsée du kawa de gor quelques minutes, finissant de le transformer en poussière d'un claquement de mâchoire; mais son sourire se perd aussitôt après avoir déglutit. Une toux soudaine expulse la poussière de Blackwine, le buste se penchant en avant en grimaçant comme s'il s'étouffait.
Vanille arrête de bouger les doigts dans les grains, levant le regard sur son Maître qui porte un petit rock caféiné à sa bouche, carrément suspendue à ses lèvres; comme si elle voulait déchiffrer les moindres émotions que ce test gustatif lui ferait ressentir. La girl lâche un cri de surprise, ne s'attendant pas à ce qu'il manque de s'étouffer. Elle bondi contre lui et cherche à voir s'il reprend son souffle "Mon Maître?! Ca va?"
Drakkon Constantine se plie en deux et sa toux s'amplifie. Chaque expulsion de souffle projette cette poussière collante de blackwine qui colle à ses lèvres. La graine est normalement différente: l'humidité et la chaleur la dissout, la salive transformant le grain broyé en un liquide brun; mais ce qu'expulse le marchand reste solide. La poussière collant et semblant s'accrocher. Et on imagine bien que la toux propulse cette poussière dans ses poumons et son estomac. Il cherche à recracher, détectant une anomalie et lâchant un "De l'eau!" paniqué.
Vanille lâche un cri et file chercher de l'eau à toute allure, attrappant une corne au passage qu'elle trempe directement dans le seau pour en prélever. Elle revient en criant, déjà au bord de la panique, les larmes envahissant ses yeux. Elle agrippe son maître par les cheveux afin de guider ses lèvres vers le récipient qu'elle lui présente "De l'eau! Bois... je t'en prie." hoque-t-elle.
Drakkon Constantine vient vite happer la corne et boit aussi vite qu'il peut le liquide frais. La salive s'accumule autour de ses lèvres et la bave presque sombre indique qu'il y a malaise. Un simple blackwine ne peut déclancher ça et la toux reprend aussitôt; le liquide comme la salive n'arrivant pas à dissoudre ce qui se révèle de plus en plus comme du poison. Le marchand se tient la poitrine, chaque expulsion d'air s'accompagne de poussière collante et l'impression que l'espace pour qu'il respire s'amenuise, commence à l'essoufler. Il tombe à genoux, cherchant à gérer la panique. Du poison... Restons calme, il est vivant et n'a pris qu'un grain... Il a du temps... quelques minutes... L'eau ne marche pas... Il cherchera à désigner sa tente où est planquée un antipoison donné par Mélisandre. Mais la toux reprend, Vanille va devoir deviner par un étouffé " Mel... andre" et un doigt pointé vers son lit.
Vanille le regarde tomber à genoux, les yeux brouillés de larmes... mais la girl a cette qualité d'action même dans la panique. Enfin, tout dépend de quoi, ne venons pas parler de vertige. Elle écarte les larmes d'un geste agressif de la main, le fixant mimer des gestes vers la tente... très attentive. " Lady Melisandre? La tente." Elle n'attend même pas sa réponse, filant au plus vite vers le lit, ce qu'il semblait indiquer, et commencera à tout retourner; fouillant tout ce qu'elle peut retrouver et lâchant un gémissement de rage comme elle se trouve lente et inefficace "J'arrive... mon Maître, tiens bon... Vanille va trouver." Elle met la main sur une fiole et tente de lire mais, bordel de larmes, tout est flou. Tant pis, la girl accourre près de Flow et vient se laisser tomber à genoux face à lui, présentant la fiole à son regard "Ca? Mon Maître? C'est ça? " demande-t-elle presque qu'en criant.
Drakkon Constantine ferme les yeux tant la douleur devient lancinante. Il sent l'air lui manquer à mesure que la poussière se colle dans sa trachée. Il n'arrivera pas à répondre, seule sa main s'étirant vers l'avant et cherchant à prendre la fiole pouvant passer pour une approbation. Il s'écroulera vers l'avant alors que son souffle n'était que râle. Il faut agir vite et prier pour que Vanille n'ai pas pris la crème pour les pieds que Mélisandre lui avait offert en même temps que l'antipoison. Il basculait dans le sable, les lèvres marbrées d'un liquide noirâtre rempli de grains... le tout collant à sa langue et son menton comme de la glue.
Vanille se laisse carrément tomber avec lui, dirigeant sa chute pour qu'il se retrouve sur le dos; elle est à califourchon sur lui et pose une main sur sa joue, passant le pouce entre ses lèvres pour lui signifier qu'il ouvre la bouche "Ne meurs pas mon Maître." gémit-elle entre deux sanglots, se dépêchant d'enlever le bouchon de la fiole d'antipoison avec les dents. Sa main libre passera sous sa nuque pour faire basculer sa tête vers l'arrière et libérer son oesophage, espérant qu'il reste un espace libre pour que le liquide sauveur puisse faire son chemin. Vanille serre instinctivement les cuisses autour de ses hanches comme pour bloquer de possible soubressauts, venant verser prudemment le contenu de la fiole entre ses lèvres "Bois... bois, je t'en prie." chuchote-t-elle avec peine. Elle maintiendra la tête de FLow dans la bonne position, venant même toucher un point sensible sous sa pomme d'adam pour le forcer à déglutir l'antidote. Elle le fixe, le visage défait par la peur de le perdre, ses larmes trançant un chemin le long de ses joues.
Drakkon Constantine ne peut plus que se laisser manipuler. Son corps n'est que réflexe et heureusement, Vanille l'obligera à déglutir. Un soubressaut révèle que le trou était encore présent et il cherche à tousser dans un échec retentissant. Il reste au sol, bras en croix, économisant son énergie et son souffle. Il est complètement conscient et cherche à ne pas paniquer, comptant les secondes en priant pour que les mots de Mélisandre précisant "C'est un antipoison capable de tuer tous les potions, tout ce qui cherchera à vous nuire." n'ai pas été de la publicité mensongère. Il voudrait répondre à Vanille, mais à cet instant, il est immobile dans sa mort... ou dans sa survie et s'accroche à la présence de sa Girl comme un condamné.
Vanille ne ménagera pas son Maître dans la prise de l'antipoison. La première gorgée avalée avec peine, elle continuera à lui faire avaler le reste, vidant la totalité de la fiole qu'elle balance au loin une fois vide. La girl ne peut qu'espérer que cette potion est la bonne, le fixant dans une attente infernale. Son Maître semble stable et c'est avec douceur qu'elle se penchara sur lui pour venir embrasser ses paupières "Tu vas vivre, promets-le." Elle viendra s'allonger à demi sur lui, se collant sur son côté pour garder sa cage thoracique dégagée et rester à l'écoute de son souffle. La main de Vanille passera sous son plastron, venant se placer au-dessus de son coeur. Attendre, il faut attendre que cet antidote finisse d'agir. Elle le rassure, lui chuchote des mots doux entre deux sanglots, priant les Prêtes Rois dans un appel à leur clémence.
Drakkon Constantine ferme doucement les yeux, placide. Il ne lui reste plus qu'à attendre et réfléchir comment remercier Vanille et Mélisandre s'il survit.
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